J'étais à quelques kilomètres au-dessus de la surface de la terre.
Mon corps, éthéré, baignait dans une douce lumière qui m'entourait comme un voile de soie blanche et brumeuse. Je flottais là depuis un certain temps, savourant la beauté du paysage qui s'offrait à moi. La terre, sous mes pieds, ressemblait à un immense ballon lumineux, vivant et rempli d'énergie divine, d'amour. Qui pouvait imaginer qu'au moment où je savourais tant de paix infinie, se déroulait sur ce magnifique être galactique, tant de chagrins et de douleurs mais aussi, des instants de bonheur simples ou intenses.
Peter se présenta à moi, accompagné de deux esprits.
Il était de taille moyenne, cheveux gris, longs, teint clair, portant un long manteau de cuir gris perle, presque nacré qui lui arrivait jusqu'au bas de ses bottes de cuir de type Santiago. Je distinguais sa chemise de soie, de même couleur que son manteau. Il était élégant. Une légère brise tiède et douce soufflait dans nos cheveux et je devinais loin derrière lui, les rayons du soleil qui englobaient la terre. Il s'avança vers moi lentement et respectueusement.
A cet instant, je m’aperçus que son visage reflétait un lourd fardeau. Tournant la tête de droite à gauche, je pus ainsi mieux distinguer ces deux autres esprits qui se tenaient au second plan. Tout comme lui, ils étaient habillés élégamment et de façon identique. Ce qui me frappa immédiatement, fut leur expression car à cet instant, leur peine m’apparut.
Notre échange se déroulant par transmission de pensées, Peter me raconta leur histoire. Je compris très rapidement que leurs actes avaient été irréversibles, puis il me déclara : « Nous venons à toi car nous savons que tu peux nous aider. Nous te suivons depuis quelques temps déjà. John et Luis, mes amis, sont d'accord avec moi et nous sommes prêts maintenant.
Nous avons longtemps erré dans l’astral. Nous avons beaucoup observé les vies humaines et chaque fois nous faisons le même constat. Que faisons- nous de ce laps de temps divin et sacré que l'on s'accorde en acceptant de descendre sur cette planète.
Nous avons fait les mêmes erreurs que vous tous et le poids de ces expériences vécues dans la haine, la rancoeur, l'orgueil et pour ce qui est de nous trois, le crime et la détresse, ne nous a rien laissé d'autre, que chagrins, regrets et amertumes. Nous avions le choix de répandre l'amour ou la destruction. Nous avons choisi ce qu'il y a de pire. Persuadés que nos choix étaient les meilleurs, prenant à tour de rôle celui du juge et de l'assassin, peu importe, aujourd'hui plus rien n'a d'importance pour nous, si ce n'est que le salut de nos âmes. Nous sommes prêts. Nous savons qu’en montant dans la lumière, nous nous jugerons nous-mêmes par nos actes passés et qu’à un moment donné nous devrons redescendre. C'est pour cela que nous sommes devant toi, car tu peux nous aider à monter ».
J’eus alors, une fois de plus, la confirmation de ce qu'ils étaient venus chercher à travers notre rencontre. Ils me regardèrent une dernière fois avec beaucoup d'amour et de gratitude. Peter me tendit la main et je compris que leur attente était irrévocable. Ils étaient vraiment prêts. Etait venu pour eux trois, le temps de rejoindre leurs ancêtres dans la lumière.
Je sentis le ciel s’ouvrir au-dessus de moi. Mon attention fut portée vers leurs expressions de bonheur et de satisfaction.
Une douce lumière nous envahit très doucement. Ils tendirent leurs bras vers le haut et je les vis monter puis disparaître dans l'amour divin. A ce moment précis, je sus qu'ils avaient enfin trouvé la paix de leurs âmes et accepté les expériences qu'ils avaient vécues sur la terre. Cette acceptation n’était autre que le pardon pour eux-mêmes.
NOS MORTS NE MEURENT PAS
Au cours de mes très nombreux voyages, j’ai rencontré tant d’âmes qui m’ont expliqué tant de choses. Mon guide, lui-même, m’a enseigné et continue de le faire chaque jour. Chaque message transmis est une pensée d’amour inconditionnel. Un message de réconciliation qui nous dit que la vie est le plus beau cadeau que l'on puisse se faire, cependant faut-il savoir accepter et apprécier les cadeaux à leur juste valeur.
Nos défunts nous enseignent, qu’il est impératif de voir la mort comme une délivrance du corps physique et de ses obligations. Ils nous enseignent aussi que cette prise de conscience, doit donner à la vie physique, sa véritable envergure car rien n’est plus sacré.
Chaque matin, quand nous nous levons, nous ne pensons jamais à remercier l’univers car un jour de plus la machine qu’est notre corps, continue à fonctionner. Un bon nombre d’entre nous, sont fâché et sont en colère contre eux même. Il n'est pas facile d'accepter son incarnation. D'accepter de livrer le combat de chaque jour et bien que nous ayons choisi l’esthétique de notre corps, notre famille, nos prénoms et les choix de nos différentes possibilités, il est encore plus difficile d'accepter son destin, ses impuissances, ses limitations, ses espoirs déçus et ses expériences trop souvent cataloguées comme des échecs.
L'éducation que nous recevons ne nous aide pas non plus. Nous ne sommes jamais assez adultes, souvent trop nuls, pas assez adroits, pas assez parfaits, pas assez ceci ou cela. Pour enfin trouver le chemin de l’harmonie et de la bonne santé, il est impératif de se réconcilier avec soi-même, ainsi nous nous réconcilierons plus facilement avec les autres.
Le début de l’aventure se nomme la naissance, la fin de l’histoire s’appelle la mort. Entre les deux se trouvent des portes obligatoires que nous devrons franchir quoi qu’il arrive. Tout ce que nous vivons entre ces portes obligatoires, est l’œuvre de nos choix. A chaque carrefour, souvent, se présentent à nous, plusieurs possibilités. Nous avons le choix de prendre la route, de la plus facile à la plus difficile. Ainsi notre destin s’écrit. Nous passons de la vie à la mort et de la mort à la vie, au fil de nos incarnations. Ne soyez pas trop tristes quand vos chers vivants quittent leur véhicule terrestre, car soyez en surs, de là où ils vous regardent, ils vont bien.
Il faut beaucoup de résignation pour laisser partir de l'autre côté les personnes que l'on a profondément aimées. Cependant soyez conscients que le chagrin, la peine, l'absence de l'autre, que l'on ressent lors du départ d'un être cher, l'enferme dans une spirale infernale qui le maintien à notre niveau de conscience et l'empêche de monter dans la lumière pour continuer les incarnations du cycle de la vie. En tant que passeur d'âmes, je témoigne, qu'il arrive parfois, que ces âmes décédées, souffrent en silence de l'autre côté du miroir car votre peine les retient. Etant appelées par cette énergie de la pensée du monde terrestre, leur énergie est maintenue au niveau de notre monde astral. C'est pourquoi, essayez de ne plus penser à vos morts dans la peine et le chagrin, car votre souffrance les empêche de monter dans la lumière.
De nombreux témoignages existent et racontent qu’après la mort d’une personne chère, celle-ci se manifeste pour communiquer. Elles sont près de nous et continuent à nous protéger.
Il existe aussi un autre monde parallèle, que l’on nomme le bas astral. Ce monde qui entoure la terre, est représenté par une fine couche noire, mouvante, ressemblant à du pétrole et ayant la même consistance que celui-ci. Les âmes guidées durant leur vie terrestre, par la haine, la méchanceté, l’abomination et tous les adjectifs qui nomment cet état d’esprit, servent alors, de nourriture aux forces qui habitent ce niveau de conscience. C’est un niveau extrêmement bas, que l'on pourrait appeler l'enfer. Il est alimenté grâce aux pensées et aux actes les plus obscures et maléfiques de la conscience humaine.